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Passages Laineux
27 mai 2010

Orgueil & désespoir

Orgueil, d'abord. Oui, c'est le mot. Je suis hyper-fière de mon premier bonnet. "Un bonnet? Au mois de mai?" me direz-vous, et vous aurez raison, mais je fais ce qui me plaît, d'abord, et si j'ai ressenti le besoin de faire un bonnet, c'est que l'heure était venue, c'était mon destin de tricoteuse, et on ne lutte pas contre son destin. Et surtout, il a la méga-classe. Et il m'a valu mon premier commentaire sur Ravelry, et rien que pour ça, champagne!

bloug

Modèle "Hermione Hearts Ron", en Markoma Glitoan (un truc que je ne savais même pas que ça existait, mais qui était dans l'énorme stock de pelotes orphelines que je tiens de ma grand-mère). Dieu sait comme j'aime tricoter de l'acrylique (saleté!) mais le jeu en valait la chandelle. Ouais, je me la raconte grave!

Désespoir ensuite. Je découvre avec horreur que tenter de tricoter un Haruni quand on ne peut pas vivre sans vous et qu'on vous appelle toutes les deux minutes pour des motifs aussi futiles que "tu as bien salé les patates?" (non, j'ai poivré, je me suis dit que ce serait original) ou "T'as pas vu mes chaussettes?" (t'as regardé dans le cul du chat?) ou "Le facteur est passé?" (attends, je me concentre, et par ondes mentales je vais te dire si la boîte aux lettres est pleine)... Eh bah ce que ça donne, c'est rien. Des mailles pas à leur place, un centre mouvant, du trop, du trop peu, bref un grand n'importe quoi. Une seule solution: défaire, et refaire, inlassablement. J'en suis à l'étape: tenter de me trancher la carotide avec mes aiguilles en bambou. Ca ne marche pas super.

Mais j'y arriverai, bon sang, j'y arriverai! Et s'il faut d'abord bâillonner toute la famille et l'enfermer à double tour dans la cave pendant de longs jours, je le ferai!

...

Hum, non, je ne le ferai pas. Ils sont bien plus costauds que moi. Peut-être que je devrais plutôt envisager une retraite dans un monastère très isolé et impossible d'accès, quelque part où personne ne pourrait me retrouver, et où je pourrais enfin me concentrer en paix sur mes centaines de mailles au son mélodieux des chants grégoriens. C'est une possibilité. 

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Commentaires
M
Waouh, il est beau ce bonnet dis donc, t'as bien raison d'être fière de toi. Mais je comprends ton désespoir, j'ai a peu près la même chose a la maison, toujours besoin d'avoir une conversation existentielle quand je dois compter des mailles...:)
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